Tous les mots compliqués semblent un peu mystérieux. Avant 30 ans, je ne connaissais rien au domaine de la “gemmologie”.

Qu’est ce qui distingue une pierre d’une gemme ?

L’étymologie nous renvoie à la notion de pierre précieuse puis par extension nous sommes passés de la notion de précieux à rare.

Les champs d’étude de la gemmologie

Pour faire simple, la gemmologie se concentre sur les espèces minérales qui pourront être collectionnées ou montées en bijou. C’est un champ très vaste. En plus des pierres naturelles, on ajoute toutes les matières d’imitation et de synthèses. Les créations de laboratoire sont nombreuses. Au final, le gemmologue doit savoir discerner les pierres naturelles, de celles qui ont été traitées. En plus de cela,  il distingue aussi les pierres naturelles de celles qui ont été fabriquées en laboratoire.

En résumé, il faut beaucoup de connaissances polyvalentes de la chimie, à la physique en passant par les propriétés optiques. Cela se complique encore pour comprendre la formation et les différents traitements pour clarifier ou changer la couleur des pierres. Ce qui me passionne le plus concerne l’histoire des gemmes liées aux différentes cultures et traditions.

Croyez moi, une vie entière ne suffit pas ! Je vous partage la dernière découverte. Il s’agit de la grandidiérite de Madagascar.

Des découvertes récentes

1. C’est au laboratoire de gemmologie de marseille , centre agréé de l’Ecole de Londres qui a été fondée en 1908, que j’ai réellement appris à observer ces merveilles de la nature.
2. Sa fondatrice Agata CRISTOL enseigne toujours comment regarder à l’oeil nu attentivement les surfaces, couleur puis utiliser tous les appareils de mesure permettant de déterminer l’espèce minérale qui se présente dans nos mains.
3. En France, le petit livre “Initiation à la gemmologie” écrit par Hubert LAGACHE en 1979 est considéré comme l’ouvrage de référence.
4. Père fondateur de l’enseignement de la gemmologie en France, il a transmis un véritable élan scientifique autour de jeunes bijoutiers ou autres curieux.

En effet, notre territoire n’est pas, à proprement parlé, riche en minéraux rares. Des mines de pépites d’or, cristaux de saphirs, ou minéraux de quartz sont exploités dès 1929.

A Paris, le Laboratoire français de Gemmologie est l’un des premiers au monde dès 1929.

Plus tard, dans les années 1980, des bijoutiers et joailliers parisiens fondent l’Institut National de Gemmologie.  Ils organisent des formations dédiées à la reconnaissance des pierres dans le but de faciliter la tâche aux futurs négociants qui allaient partir à l’étranger chercher les joyaux. C’était un milieu fermé de connaisseurs aventuriers.

Au final, la gemmologie comprend l’étude de plusieurs domaines allant de la chimie, en passant par la physique, les phénomènes optiques, l’histoire, la géographie, l’impact sur les territoires, la géopolitique, et a surtout in fine le grand mérite de cultiver l’amitié !

Oui le plus grand collectionneur ne pouvant jamais détenir l’ensemble des espèces minérales, se verra échanger ou offrir des échantillons pour en apprendre encore.

Donner pour recevoir, c’est le principe du partage que je reçois autour de cette précieuse communauté regroupée à l’Association française de gemmologie.

Passion des découvertes des nouvelles pierres de couleur

Selon l’article publié sur le site “Le temps”, “Les pierres de couleur telles que le rubis et le saphir ont depuis les années 2000, leurs prix ont augmenté de 500% pour le rubis et de plus de 300% pour le saphir et l’émeraude”.

La forte demande en pierre naturelle face à la rareté occasionne mécaniquement la hausse des prix.

Vous pouvez retrouver “Les 10 rubis les plus chers au monde” dont le record s’élève à plus de 38 millions de Dollars selon l’ ‘article  du site RTS.

Idem pour les saphirs et émeraudes. Les pierres précieuses: le diamant, le saphir, le rubis et l’émeraude gardent une place à part sur le marché international.

Pourtant d’autres gemmes méritent notre attention. Lors de la vente exceptionnelle de 4 juin 2019 à DROUOT  . Le lot de 19,95 carats de grenats démantoïdes s’envole à plus de 42 500 €.  La caractéristique repose que sur le phénomène optique appelé “feux” (ou dispersion de la lumière en un jeu de couleur). On peut apercevoir également des inclusions particulières en forme de “queue de cheval”.  L’estimation était portée à 35 000 €. Un article intéressant de Jean Marie Arlabosse, Gem Solid Phas analyse la composition chimique des grenats vert et la composante Chrome dans la formation de la couleur.

En conclusion, il faut donc bien connaître les laboratoires spécialisés dans l’analyse des pierres de couleurs. Ils détectent si la pierre est naturelle ou traitée. Parfois des inclusions caractéristiques donnent le nom de la provenance voire la mine. La grandidiérite de Madagascar est assez particulière dans sa couleur bleu pétrole. 

Ainsi la découverte de la plus grosse métérorite tombe sur notre territoire, il y a plus de 55 000 ans. Cette histoire alimente notre insatiable curiosité de la compréhension de la formation des ces minéraux au coeur de la terre et du ciel. En conséquence,  tout le symbolisme qu’elles véhiculent se développe dans toutes les civilisations.

Achetez votre loupe et entrez dans les nombreux salons de minéraux et fossiles organisés en région  près de chez vous. Partagez avec nous  vos découvertes sur les réseaux sociaux. 

Désormais certains évènements s’ouvrent au monde du digital et retransmettront des conférences.  Sur youtube suivez le salon gemgenève 2024 et les podcasts  Il était une fois le bijou sur l’univers de gemgeneve. 

Pour vous aider sur le marché de l’art et de la joaillerie à choisir une gemme à votre image puis  co-créer votre bijou en partenariat avec un atelier de joaillerie niçois, contactez-moi.